mercredi 22 septembre 2010

Necro Butcher, le Hardcore comme Religion.



Il existe des noms de ring qui claquent plus que d’autres, le Necro Butcher est de ceux là. Faisons un petit peu de grec (deux secondes, partez pas en courant) : necro vient de nekros, la mort. En anglais « butcher » veut dire boucher, je vous laisse associer les deux mots. Mais là où un simple catcheur se contenterait d’un nom avec un fort impact, le Necro Butcher aligne ses prestations au niveau de son nom de scène (ou presque).

Dylan Keith Summers, de son vrai nom, né le 13 Juillet 1974, à Morgantown (Ouest de la Virginie) a choisi une voie du catch très particulière qui est celle du hardcore et de l’ultraviolence. Et ne vous y trompez pas, cet homme qui a plus l’allure d’un pilier de bar que d’un catcheur est bel et bien une référence dans son domaine.

La carrière du butcher démarre en 1998, après 4 ans d’armée. En trois ans il se forge une petite réputation dans les fédérations indépendantes en tant que lutteur hardcore, d’abord sous le nom de Private Dylan Summers, puis Private Dylan Sanders, avec un gimmick de soldat, et à partir de 1999, du Necro Butcher, sur une idée de David Farmer, promoteur d’une nouvelle fédération de catch : la Insane Hardcore Wrestling (IHW). Il grimpe très vite dans ses premières fédérations, devenant champion à la IHW puis à la TCW, quittant cette dernière après une bagarre (réelle) avec son promoteur.

Début des années 2000, le Necro Butcher est enrôlé à la IWA Mid South, et va gagner en visibilité et accroître plus encore sa réputation, au-delà de l’underground des fédérations hardcore, y laissant souvent du sang et quelques lambeaux de chair, contre des matchs d’anthologie (nottament contre Samoa Joe et Low Ki) et deux titres : Le roi du Deathmatch (2002) et l’IWA gold pour un Death Match Title (2007).

A partir de 2002 CZW (Combat Zone Wrestling) va faire appel à lui pour son tournoi sanglant : le Tournoi de la Mort, dès sa première édition en 2002.Il y perdra assez tôt, mais sent que ce tournoi est fait pour lui, et grimpant dans les tours, s’agrippant à chaque nouvelle édition, il est enfin récompensé à son quatrième essai et devient le premier catcheur à avoir gagné deux tournois majeurs du hardcore, le King of Deathmatch, et le Tournament of Dead.

Slalomant facilement d’une fédé à une autre, le Necro Butcher intègre la JCW (Juggalo Championship Wrestling) en 2003, pour le tournoi Gathering of the Juggalos. Censé être filmé pour une retransmission, le tournoi s’avéra particulièrement entaché de plusieurs échauffourées entre fans, créant la confusion et rendant l’ enregistrement très peu exploitable. C’est à la JCW que le Necro Butcher trouve son meilleur partenaire en équipe. En effet, après s’être affrontés pour la première fois à ses débuts, puis une paire de fois ensuite, Mad Man Pondo et le Necro Bucther décident de s’associer en double. Une série de matchs qui aboutit au titre de la JCW de champions par équipe, malgré une animosité qui refera surface. L’équipe se séparera quand le Necro Butcher intègrera le ROH (Ring Of Honor) en 2006. Il y fait une apparition tout d’abord lors d’une invasion de la CZW sur la ROH, puis en devient un membre officiel dès l’année suivante. Le Wrestling Observer Newsletter Awards lui a décerné le prix de Brawler de l’année par deux fois, en 2008 et 2009, prouvant que le Necro Butcher pouvait catcher sans avoir forcément besoin d’éclater des néons, de frictionner avec des barbelés ou d’exploser des vitres. On peut le voir un court moment dans le film « The Wrestler » avec Mickey Rourke, pendant des séquences filmées à la ROH. Le Necro Butcher est un adepte du Chokeslam, dont il distille de subtiles variations, qui pourraient être invisibles à l’amateur, mais, comme il le dit, « que les experts devraient apprécier ». Il y met pour cela beaucoup de travail et de concentration. Dans un entretien en 2007 pour « WrestlingFever » Summers se dit prêt a catcher dans les shows de la TNA ou de la WWE, mais serait surpris qu’ils fassent appel à lui un jour, à cause de sa sanglante réputation.


Bannister dans les barbelés.

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